Viticulture bio champenoise : un bilan 2023 positif !
Une météo capricieuse
Un hiver sec puis des pluies régulières dès début mars qui ont rendu bien difficiles les travaux d’entretien du sol pour le début de la campagne.
Le retour de conditions sèches mi-mai a permis de rattraper des enherbements devenus parfois importants.
Quelques nuits de gelée en avril ont pu inquiéter mais la phénologie était peu avancée et le vignoble s’en sort sans encombre.
Le risque mildiou grimpe début mai et fait craindre des contaminations importantes, mais une accalmie permet d’obtenir une belle floraison avant le retour de conditions orageuses mi-juin… L’été sera plutôt frais et humide avant un coup de chaud au moment des vendanges…
Des pratiques modérées pour la protection de la vigne
Les lessivages du cuivre ou une pousse rapide ont conduit à des renouvellements réguliers contre le mildiou. En bio, ce sont en moyenne 12,6 passages qui ont été réalisés pour 3 kg de cuivre métal/ha (de 1,2 à 4), comparable aux moyennes 2018 et 2019. Finalement, bien que des taches aient été détectées dans toutes les parcelles bio en suivi, la perte de rendement due au mildiou restera quasi nulle avec 0,7%.
Côté oïdium, la sortie a été tardive et est majoritairement restée bien contenue puisque l’intensité moyenne dans les parcelles touchées début août était de 0,58%. Les symptômes ont été réguliers, notamment dans les chardonnays, mais de faible intensité.
Avec les pluies de l’été, les premiers foyers de Botrytis sont signalés fin fermeture de la grappe. Début août, 36% des parcelles du réseau bio GDV/CA51 sont concernées par de la pourriture grise mais avec de très faibles intensités. Les résultats sont variables à la vendange : en moyenne 29% des grappes avec Botrytis et une intensité de 5%. On note une présence de pourriture acide parfois importante dans les cépages noirs. Le mot d’ordre : du tri ! Et un résultat qui s’annonce satisfaisant en cuverie.
De nouvelles conversions en 2023
Tout comme au niveau national, la dynamique de conversion en Champagne ralentit depuis le boom de 2019-2021, mais le nombre de producteurs en bio poursuit tout de même sa progression. En 2023, selon les premières estimations (en attente des chiffres officiels), ce seraient environ 650 producteurs champenois qui sont engagés en bio, dont une trentaine de vignerons supplémentaires en un an. La surface viticole champenoise engagée en bio se situe aux alentours de 8%.
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