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Zoom technique : protection des maladies

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Zoom technique protection des maladies

Dans un contexte réglementaire toujours plus restrictif, il est aujourd’hui difficile de créer un programme efficace avec le « catalogue » de produits phytosanitaires de moins en moins fourni tout en respectant le nouveau cahier des charges HVE pour les viticulteurs concernés ou les DSPPR.

Dans les deux cas, la protection phytosanitaire tend vers une utilisation plus poussée des produits dits de « biocontrôle » en renfort des produits dits conventionnels.

Protéger ses vignes en étant HVE

Désormais, il est interdit d’employer des CMR1 dans le nouveau cahier des charges HVE. Cela crée de nouvelles difficultés si nous prenons en compte la nouvelle phrase de risque H360F attribuée à toutes les spécialités commerciales contenant du dimethomorphe qui les classe comme CMR1. Ainsi, utiliser du FORUM TOP ou RESPLEND (pour ne citer qu’eux) est désormais interdit en HVE alors que ce sont des produits très souvent retrouvés dans les programmes de traitement. Cela amenuise encore davantage le nombre de solutions possibles pour lutter contre le mildiou de la vigne… Alors que d’autres matières actives sont déjà soumises à de nombreuses restrictions (réglementation de mélanges pour certaines, résistances,…), cela ne fait qu’augmenter la difficulté.

Protéger ses vignes à proximité des zones d'habitation, des lieux accueillants des personnes vulnérables ou des travailleurs

Les règles se complexifient à proximité des zones d’habitation, des lieux accueillant des personnes vulnérables ou des travailleurs de façon régulière. Depuis la modification de l’article 14-1-1 de l’arrêté du 4 mai 2017 relatif à la mise sur le marché à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques et des adjuvants, une liste provisoire des CMR2 se voyant attribués une distance de sécurité minimale de 10 mètres incompressible a été constitué. Le gouvernement doit trancher d’ici fin février sur un nouvel arrêté fixant des distances de sécurité pour les produits CMR2. En espérant que le calendrier soit respecté et puisse permettre de traiter en connaissance de cause au moment des premières interventions.

L’utilisation de produits de biocontrôle et/ou utilisables en viticulture biologique est donc la seule alternative non soumise à une DSPPR aujourd’hui (encore faut-il qu’ils n’aient pas de DSPPR (Distances de Sécurité vis-à-vis des Personnes Présentes et des Riverains) fixée dans l’Autorisation de Mise sur le Marché). Sauf quelques exceptions (soufre, confusion sexuelle…), ces produits présentent des efficacités aléatoires et nettement inférieures à celles des produits de synthèse. Elles doivent être appliqués dans les meilleures conditions possibles (conditions optimales de pulvérisation, matériel bien réglé) afin de garantir une protection contre le mildiou et l’oïdium et sont à utiliser dans la plupart des cas associés à des produits « conventionnels ».

Pour plus d'informations : 

Valentin Weens - valentin.weens@remove-this.aisne.chambagri.fr - 06 07 85 10 29