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Retour sur la réunion « Anomalies de Pousse » de Bligny (10)

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Plus de 30 personnes, viticulteurs et techniciens ont répondu à l’invitation du Comité Champagne le jeudi 3 février à Bligny (10) afin de connaitre l’état d’avancement d’un dépérissement qui touche la Champagne mais plus particulièrement la Côte des Bar depuis près 10 ans.

En ouverture de réunion, un rappel des symptômes caractéristiques de ces anomalies de pousse a été présenté avant d’enchaîner ensuite par les diverses analyses et prospections menées par le Comité Champagne depuis 2020 sur un réseau de 10 parcelles dans l’Aube et 2 dans la Marne.

L’objectif premier de cette prospection est d’écarter ce qui n’est pas responsable des anomalies.
C’est ainsi que les analyses et observations, faites en 2020 et 2021, ont mis en évidence qu’il ne s’agit ni d’un problème physiologique, ni de sol, ni de pratiques viticoles sans toutefois écarter une potentielle incidence du facteur climat. En effet, l’accumulation de plusieurs stress consécutifs pourrait (à confirmer) induire une aggravation des symptômes.   

A ce jour, la piste qui semble actuellement la plus évidente et sérieuse est celle des viroses et plus particulièrement un complexe de viroses.
En effet, les plants symptomatiques sont presque tous touchés par la virose de l’enroulement de type 1 et le GVA (virose de la cannelure et impliqué dans le complexe du bois strié). C'est la seule constante significative.
Donc le Comité Champagne va poursuivre les investigations en 2022 sur les viroses notamment en recherchant une éventuelle présence de variants non connus et en croisant avec d'autres vignobles touchés comme la Bourgogne, Alsace.

En complément de ce travail sur les viroses, un travail sur les hormones qui touchent l'élongation cellulaire et la fructification sera mené.

Du fait de l’impact des anomalies de pousse en Champagne mais aussi dans d’autres vignobles, une demande d’ajout au Plan National du Dépérissement de la Vigne (PNDV) est faite. Ceci permettra d'impliquer des centres de recherches INRAe, IFV et autres structures et de mobiliser l’ensemble du vignoble  français sur un problème qui n'est sans doute pas isolé et pour lequel on est toujours en recherche de solutions permettant a minima d’atténuer l’expression des symptômes.

Pour rappel, les Chambres d’agriculture du Vignoble Champenois travaillent depuis 2014 sur ce problème et s’associent au Comité Champagne afin de faire avancer au mieux ce travail de prospection et de recherche de solutions.

Pour plus d'informations

Chambres d'agriculture du Vignoble champenois
Sébastien CARRE  - Tél 06.34.26.48.72