Pulvérisateur : un réglage régulier pour éviter les problèmes les plus fréquents !
Dans de nombreux cas, l’arrivée inattendue ou le développement excessif de maladies, notamment d’oïdium, sur certaines parcelles est à imputer à une mauvaise qualité d’application des produits phytopharmaceutiques. Une multitude de facteurs sont à prendre en compte (technologie de pulvérisateur, volume/hectare, vitesse d’air, orientation des mains, ...), la combinaison des réglages possibles est complexe et obtenir une bonne qualité de pulvérisation nécessite un minimum de temps et de connaissances.
Nous accompagnons régulièrement les viticulteurs puisque nous avons réalisé une centaine de réglages entre 2014 et 2017. Le tableau ci-dessous recense les problèmes les plus fréquents retrouvés lors de l’utilisation d’un pulvérisateur. Cette analyse nous permet ainsi de mieux appréhender les différentes problématiques et donc d’adapter notre conseil à chaque situation.
57% des pulvérisateurs réglés ont présenté un défaut de vitesse d’air excessive à la sortie du diffuseur. Cet excès risque de plaquer les feuilles, entrainant une mauvaise application de la bouillie sur la végétation. Ce défaut de vitesse crée des gouttelettes très fines qui se dispersent dans l’air et n’atteignent pas le cep. En effet, les derniers résultats de l’IFV montrent qu’en début de campagne, seulement 20% de produit atteint sa cible, les feuilles, contre 60% en pleine végétation. Il s’agit donc de maîtriser au maximum la vitesse d’air de la pulvérisation.
45% des pulvérisateurs réglés ont présenté une mauvaise répartition de la bouillie pour la cible voulue, due à une mauvaise orientation des diffuseurs.
Enfin, 37% des pulvérisateurs réglés ont un débit irrégulier, avec pour cause principale le bouchage des buses, souvent mal entretenues.
Ces problèmes ne font que renforcer la mauvaise application de la bouille sur le cep et augmenter la dérive. Il est essentiel de rappeler régulièrement les facteurs qui influencent la dérive :
- dimension des gouttes et volume de la bouillie,
- distance entre les buses et la cible,
- condition météorologique (vent, température, humidité relative),
- vitesse d’avancement.
Le contrôle réglementaire est obligatoire tous les 5 ans. Il permet d’identifier les problèmes techniques et de garantir le fonctionnement du pulvérisateur. Le bilan de cette année justifie le fait qu’un contrôle réglementaire ne remplace en aucun cas un réglage régulier de l’appareil.
Ainsi le réglage du pulvérisateur devrait avoir lieu chaque année en début de campagne, au cours de la saison et dès qu’il y a un problème sur la performance du pulvérisateur. De plus, le nettoyage du pulvérisateur après chaque traitement permet de limiter les dysfonctionnements de l’appareil.
Un bon réglage permet de travailler de manière précise et d’augmenter l’efficacité du produit tout en préservant l’environnement et en minimisant la dérive.
Vous avez besoin d'un conseil ou d'un appui ? Contactez les Chambres du Vignoble Champenois:
Dimitri SKOUTELAS, dimitrios.skoutelas@aube.chambagri.fr - Tél.06.37.76.94.95
Julie NIEBEL, julie.niebel@aube.chambagri.fr – Tél.06.07.53.94.36
Céline JOLIBOIS, celine.jolibois@marne.chambagri.fr - Tél.06.88.74.02.77
> Bien régler votre matériel de pulvérisation