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Des systèmes pour lutter contre le gel

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Après 2 années consécutives de gel, les vignerons de la Côte des Bar sont en pleine réflexion sur les moyens à mettre en œuvre et leur efficacité contre le gel. A l'occasion d'une journée organisée par le GDV de l'Aube, la cinquantaine de participants a pris connaissance de systèmes nouveaux ou redécouvert des systèmes plus anciens. Petit tour d'horizon.

L’aspersion

C'est une installation qui consiste à asperger les ceps avec de l’eau permettant de préserver le bourgeon. Celui-ci est pris dans la glace et donc protégé par le phénomène de surfusion. Une technique toutefois délicate, car il ne faut pas que le glaçon dégèle trop vite. C’est pour cette raison que les parcelles continuent à être arrosées jusqu’à ce que la température remonte au-dessus de 0°C.
La journée organisée par le GDV de l'Aube a été l’occasion de découvrir ces installations souvent gérées par des CUMA ou des associations de vignerons. Ce mode de gestion permet de mettre en œuvre cette protection à partir d’une réflexion notamment sur la disponibilité et les besoins en eau à l’échelle d’un secteur. Ceci permet de sécuriser l’utilisation conformément au respect des ressources en eau.

Les brasseurs d'air

Il s'agit d'un système permettant de brasser l’air afin de remplacer l’air froid (situé au niveau du sol et de la vigne) par un air plus chaud (situé plus haut). Cela permet de gagner de 1 à 4 °c environ pour une couverture de 1 à 4 ha théorique, variable en fonction des pentes.
2 types d’éoliennes ont été observés :

  • le ventilateur antigel fixe : Hauteur 10m avec une pale de 5,6m alimentée par un moteur thermique (25L/h),
  • l’éolienne antigel mobile : Hauteur 7m avec une pale d’un diamètre de 2m, également alimenté par un moteur thermique (5L/h).

Les fils chauffants

Les fils chauffants sont des fils électriques spécifiques qui ont la capacité de chauffer l’environnement, sur environ 10cm de diamètre. Cette technologie est utilisée depuis une vingtaine d’année sur d’autres vignobles en France.
Ces fils sont efficaces sur des tailles telles que le Guyot et le Cordon, par contre, les résultats sont aléatoires sur la taille Chablis, à cause de l’éloignement des bourgeons par rapport au fil chauffant.
Les avantages de cette technique sont principalement : son adaptabilité sur la majorité des parcelles, sa longueur qui est variable et qui n’influence pas les parcelles voisines. Les connections entre les fils sont démontables pour éviter tout risque de vol et l’alimentation peut être faite avec un groupe électrogène mobile.
Le principal inconvénient de cette technique se trouve lors de la taille où il faut éviter de couper le fil, mais il existe des kits de réparation. Un essai a été fait cette année au Champagne Philipaux Père et Fils aux Riceys, avec des résultats plus que concluants entre la modalité témoin et chauffée.

La taille tardive

L’incidence de la taille tardive sur le gel a également fait l’objet d’une rencontre et d’échanges dans la parcelle d’un vigneron, complétée par une intervention sur les outils d’aide à la détection des gelées à partir de l’exemple d’une station météo.

Différents intervenants se sont ainsi succédés au cours de cette journée : des vignerons utilisateurs, des techniciens du Comité Champagne et des Chambres d’agriculture du vignoble champenois, ainsi que certaines sociétés fabricantes ou distributrices. Cette journée a été riche en échanges permettant de faire la lumière sur différentes pratiques de lutte contre le gel aujourd’hui.

Pour plus d'informations :
Mélanie BOUCHERAT - Tél. 06.30.40.54.43
Sébastien CARRE - Tél. 06.34.26.48.72
Dimitrios SKOUTELAS - 06.37.76.94.95