Pulvérisation : Bien régler son matériel

Qu’elle soit réalisée de façon individuelle ou collective, la solution « réglage du pulvérisateur » s’effectue à la carte lors du démarrage de la campagne, au moment de la floraison et après les vendanges pour établir un bilan sur les résultats obtenus. « Il faut mettre un point d’honneur aux réglages du pulvérisateur, indique Hugo Carlier, conseiller viticole Chambres d’agriculture du Vignoble champenois (CAVC). Ceux-ci participent à l’optimisation du potentiel du vignoble et conditionnent en grande partie la qualité de la récolte ».  

Un maître mot : qualité

Un mauvais réglage du matériel de pulvérisation constitue souvent une double peine pour le viticulteur : les traitements sont moins efficaces et il est plus difficile de réduire le dosage des produits en toute sérénité.

« Nous visons plusieurs objectifs : limiter les pertes de temps et de produit lors des applications phytosanitaires et surtout optimiser la pulvérisation à travers des réglages adaptés au matériel à disposition sur l’exploitation et au stade végétatif de la vigne, explique Hugo Carlier. Sur le terrain, les résultats diffèrent selon le type de produits, la méthode de travail et la technologie utilisées ». Et de préciser : « La qualité de la pulvérisation est essentielle notamment lorsque les millésimes sont compliqués ».  

 

Pour tous les profils

Le service proposé par les Chambres d’agriculture peut être réalisé de manière individuelle ou au sein d’un collectif, coopérative ou négociant.

« En groupe, nous échangeons de façon assez générique sur les principaux contrôles qui conditionnent la qualité de la pulvérisation : mesure de la vitesse d’air en sortie de buse, contrôle des débits et des volumes, orientation des buses et des diffuseurs, etc. », indique Hugo Carlier.

Pour les pulvérisateurs équipés d’un système de débit proportionnel à l'avancement électronique (DPAE), les CAVC propose un accompagnement plus technique. « Nous avons la chance que notre équipe dispose d’un expert national capable de réaliser cette prestation pour ces engins plus technologiques », conclue Hugo Carlier.  

« Un accompagnement qui apporte plus de valeur qu’un contrôle technique »

Propos d’Olivier Martin, directeur général de la coopérative Champagne De Barfontarc et viticulteur à Baroville 

« Depuis 2016 et à la demande des adhérents, la coopérative propose la prestation « Régler son pulvérisateur » pilotée par les CAVC. A titre personnel, tous les ans, je souscris ce service. Sur une demi-journée, le conseiller identifie les anomalies de mon pulvérisateur, souvent liées au débit ou à la ventilation. Pour effectuer une pulvérisation de qualité et efficace, chaque paramètre compte. Cette prestation rassure et offre des retours objectifs et impartiaux. Je me sens plus serein pour mener une nouvelle campagne de protection phytosanitaire. Peut-être qu’il serait intéressant de réaliser une vérification supplémentaire du pulvérisateur avant la floraison pour remesurer les paramètres clés. A mon sens, cette prestation apporte plus de valeur que le contrôle technique obligatoire du pulvérisateur tous les trois ans ». 

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