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Travail du sol : attaquer la saison sur de bonnes bases

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La reprise du sol en sortie d’hiver est une étape essentielle à la réussite de la saison qui suit. Il est impératif d’obtenir un sol propre dès le début de campagne. Expertise de Johan Kouzmina, conseiller viticole des Chambres d’agriculture du Vignoble Champenois.

Que faut-il prendre en compte avant d’attaquer sa saison ?

Les viticulteurs se trouvent vite pris face à des problèmes d’organisation du travail. Il faut parfois revoir sa politique en termes de date de taille ou de broyage. Il est indispensable que le sol ne soit pas encombré de sarments pour limiter le bourrage dans les outils. La question du positionnement des fils releveurs doit aussi être abordée. Si les lames interceps permettent de passer avec les fils à terre, il n’en est pas question pour les têtes rotatives ou les disques crénelés. Pour les nouveaux pratiquants, il est préférable de commencer sur une un petite surface pour s’approprier la technique et tout ce qui en découle.

Quels outils retenir pour le premier passage?

Les lames interceps représentent aujourd’hui la majorité du parc matériel au vignoble. Ce sont de très bons outils pour l’entretien en cours d’année mais pas toujours les meilleures pour commencer la saison. Elles restent relativement satisfaisantes sur un sol propre sur lequel l’hiver et le gel a fait son office. Dans le cas contraire, il sera nécessaire d’au moins doubler ce premier passage. Suite à des hivers sans gel, où le sol est déjà bien colonisé par les adventices, un outil différent peut être envisagé. Les têtes rotatives, qui limitent le débit de chantier mais possèdent de bonnes capacités à désherber restent une valeur sûre. On peut aussi utiliser des disques crénelés orientables, proposés par différentes marques. Ces derniers présentent l’avantage de garder un bon débit de chantier et ne demande pas de puissance hydraulique embarquée.

Y a-t-il une influence sur le comportement de la vigne ? Augmente-t-on le risque de gel au printemps ?

Les risques de gel de printemps peuvent être augmentés si on bouge la terre juste avant le débourrement. On peut considérer qu’une période de 4 jours est suffisante pour revenir à des niveaux de risques équivalents à un sol non travaillé. Le problème peut aussi exister dans la gestion des bandes enherbées qui doivent être tondu au plus court en cas de risque avéré. Cependant, en 2016, les gels de printemps n’ont suivis aucune logique et il n’est pas possible de déterminer si les parcelles travaillées ont été plus sensibles. Les gains apportés par le travail du sol méritent de vraiment s’intéresser à cette technique. Par exemple, on me remonte régulièrement des arrêts d’apport de chélates car la vigne s’alimente plus régulièrement. On gagne globalement en régularité de production. Le tout est de bien commencer sa saison et considérer les années les unes après les autres pour adapter sa gestion.  

Plus d’informations :
Johan KOUZMINA, Conseiller viticole – 07 87 95 72 41
Chambres d’agriculture du vignoble champenois