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Le semis direct des couverts enthousiasme les viticulteurs

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Proposée par la Chambre d’agriculture de l’Aube, la formation sur le semis direct des couverts en viticulture suscite de plus en plus d’intérêt auprès des exploitants viticoles. Témoignage de Florent Grados, viticulteur.

Florent Grados adhère à la CUMA Avenir en côte des Bar et au GIEE Arbre et Paysage en Champagne. Avec deux ses collègues viticulteurs, il travaille sur l’implantation de couverts végétaux et l’agroécologie. Tous trois ont un objectif commun : partager les différences de chacun pour additionner les compétences et faire émerger de nouvelles techniques.

La formation favorise l’émergence d’idées

Pour Florent Grados, « cette formation sur le semis direct, est une première étape. » Elle a fait murir la réflexion du groupe sur le type d’implantation des couverts à privilégier, dans un secteur où la topographie et les passages d’engins sont propices au tassement du sol. « Nous avons orienté notre choix vers la mise en place de couverts avec un semoir à l’avant et l’utilisation de dents fines pour travailler sur une profondeur de 2 cm maximum. Le chenillard, d’un poids de 1,2 tonne, nous semble plus pertinent comme moyen de traction que l’utilisation d’un enjambeur qui pèse près de 5 tonnes », explique Florent Grados. En même temps que l’implantation, un outil situé à l’arrière du chenillard écrase l’ancien couvert, permettant l’économie d’un passage. « Grâce à l’organisation en CUMA, nous disposons d’un matériel polyvalent. Les temps d’intervention sont optimisés et nous gagnons en efficacité. Par la suite, nous pourrions fertiliser en localisé, avec des modalités adaptées selon le type de couverts. »

S’inspirer des autres systèmes pour évoluer

« La formation sur le semis direct en viticulture a été une bonne opportunité pour nous de rencontrer Julien Senez, agriculteur et formateur en agriculture de conservation pour les grandes cultures. Nous avons obtenu des réponses sur le matériel à utiliser pour être efficace et avoir un semis de couverts de qualité, explique Florent Grados. Nous nous sommes servis de ses compétences pour essayer de les transposer à nos problématiques viticoles en ligne étroite. »

Crédit photo - Florent GRADOS

L’expérience, la meilleure façon pour se former à la technique du semis direct

« Les viticulteurs sont de plus en plus intéressés par le semis direct des couverts végétaux, constate Mélanie Boucherat, conseillère en viticulture à la Chambre d’agriculture de l’Aube. Cette pratique répond à la problématique d’implanter les couverts sans travailler le sol afin de limiter le tassement. Intervenant à la formation sur le semis direct en viticulture, Julien Senez commence à être connu des viticulteurs champenois pour ses connaissances sur le sujet pour les grandes cultures. Son expérience donne des pistes de réflexion sur les erreurs à ne pas commettre en semis direct et sur le matériel à adapter pour implanter un couvert dans de bonnes conditions. »