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2021, année dure mais instructive

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Alors que la saison 2022 se profile et que la taille suit son cours, les stigmates de la campagne passée sont encore bien dans les esprits et il semble aujourd’hui possible de prendre un peu de recul vis-à-vis de l’influence des pratiques sur le résultat de la saison.

Des incidents à la chaîne

La saison commençait assez mal avec un épisode de gel marqué fin avril dans la grande majorité des secteurs. Les pertes de récoltes varient de 5 à 80% avant même de commencer la saison. Si la destruction des bourgeons impacte directement la récolte, les effets secondaires sont tout aussi importants. Le froid persistant du printemps s’est en effet montré des plus favorables à l’activité des mange-bourgeons et on peut noter dans certains secteurs des pertes notables liées à ce ravageur. S’il n’est pas du tout d’actualité de revenir à des traitements systématiques, il faut admettre que la multiplication des observations de votre parcellaire en début de campagne peut éviter de mauvaises surprises en cours d’année.
Un autre effet secondaire du gel est la fragilité des nouvelles pousses qui se développent. Si cela peut ne pas avoir d’influence une année sans pression de maladie, c’est loin d’être le cas en situation de pression élevée.

Entre météo et technique

La suite nous la connaissons tous, avec des pluviométries plus ou moins conséquentes selon les secteurs. Un départ de foyers de mildiou dès les contaminations du 4 juin qui ne s’arrêteront parfois que courant août. Il est relativement facile de conclure que la pluie explique en majorité les différences de rendements entre deux communes voisines.

Il reste cependant une part imputable aux actions des viticulteurs. Comme toujours dans les années à très forte pression, c’est la qualité de traitement qui est un des éléments forts de différenciation. Les réglages permettant d’optimiser l’utilisation du matériel apparaissent bien souvent sur ce type d’année. D’autres choix, notamment la date de renouvellement ont aussi pesé lourd dans la balance. Des écarts d’une ou deux journées ont engendré ponctuellement des écarts de 20% à la vendange. Enfin, le choix des produits, et la façon de les positionner en cours d’année a aussi joué un rôle important. La Champagne fait partie des vignobles pionniers en terme de suivis des résistances et c’est bien dans ce genre d’année que toutes les études menées permettent de limiter les pertes de récoltes, même si parfois elles restent conséquentes. Sans ces connaissances, la proportion de vignerons sans vendange aurait sans doute été bien plus importante.

En parallèle à la gestion phytosanitaire, vient se coupler l’entretien du sol dans un contexte ou l’herbicide disparait progressivement. Les pluviométries importantes tout au long de l’année permettaient dans la plupart des situations de supporter un tapis d’herbe entretenu ponctuellement par tonte. Cela permettait aussi de revenir plus rapidement à la parcelle.

Enfin l’effeuillage était le plus souvent à proscrire. Le fait d’éliminer les feuilles qui servaient de parapluie a parfois conduit à une augmentation des symptômes. C’est bien une des rares situations, si ce n’est la seule où l’effeuillage peut se montrer négatif. Gardons en tête qu’il est favorable dans tous les autres cas.

Voilà quelques pistes de réflexion qui pourraient permettre de progresser encore quand ce type d’année reviendra. Car malheureusement, il est probable que cela arrive de nouveau dans le futur. Autant garder à l’esprit les pistes de progrès !

2022, l'année à assurer !

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